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En règle générale, dans le cadre d’une copropriété, le syndic confie l’entretien de l’ascenseur à des firmes spécialisées et en réclame le coût aux copropriétaires suivant le règlement de copropriété, soit en fonction des quotes-parts ou soit en fonction du critère de l'utilité, si celui-ci a été prévu par les statuts.
Rappelons, que l’utilité doit en tout état de cause, s’apprécier d’une manière objective, et non pas en rapport à l’usage réel. Il faut prendre en considération de l’utilité que chaque copropriétaire est en mesure de faire des biens et équipements communs.
Ainsi, le propriétaire d’un appartement du rez-de-chaussée ne peut pas invoquer le fait qu’il n’utilise jamais l’ascenseur pour ne pas participer aux dépenses relatives à cet ascenseur, alors qu’il possède une cave ou un garage desservi par l’ascenseur, car il en a un usage potentiel.
Toutefois, même si le propriétaire est dégagé des frais d’utilisation et d’entretien de l’ascenseur, il sera néanmoins tenu de participer aux frais de réparation et de remplacement de ce bien, sur base du principe de la solidarité des copropriétaires dans les charges.
Actuellement, la sécurité dans les ascenseurs est régie par la loi du 9 février 1994 qui impose une obligation générale de sécurité.
Depuis, une Directive européenne du 19 juin 1995, impose aux Etats membres de prendre les mesures nécessaires pour améliorer la sécurité des ascenseurs.
Ces principales mesures ont été prises dans le cadre d'un arrêté royal du 9 mars 2003 en application d'une recommandation de la commission européenne du 8 juin 1995.
Le nouvel arrêté s’applique à tous les ascenseurs, sous certaines exceptions : monte-escalier, ascenseur de puits de mines, monte-charges, et prévoit une planification en plusieurs étapes en vue d’améliorer progressivement la sécurité des ascenseurs.
Désormais, tous les ascenseurs doivent être soumis à des entretiens préventifs effectués par des sociétés spécialisées. Il convient de faire réaliser des inspections préventives par un
Un SECT est une entreprise privée indépendante agréée par les autorités belges pour le contrôle technique des ascenseurs.
Chaque propriétaire ou gestionnaire est tenu de faire appel à un SECT pour soumettre leur ascenseur à une analyse de risque.
Celle-ci indiquera si des interventions urgentes sont nécessaires à court terme.
Rappelons que suivant la doctrine et la jurisprudence majoritaire, ce sont les copropriétaires sont responsables in solidum des défauts de l'ascenseur, et non l'association (Responsabilité du gardien de la chose).
Il est à noter que chaque propriétaire ou gestionnaire est obligé de tenir un dossier de sécurité de son installation et faire figurer dans son ascenseur des indications claires permettant à l’utilisation de savoir ce qu’il doit faire en cas de problème.
Pour plus d'information : site mineco.
Ces nouvelles mesures ont suscité un assez grand nombre de procès, concernant des copropriétaires qui désiraient se désolidariser des frais considérables d'adaptation occasionnés à la copropriété.